FORMATION DE 50 LEADERS TRADITIONNELS ET RELIGIEUX SUR LA VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE ET LES DROITS DES FEMMES


Certains changements sociaux et économique ont lieu au sein de la société congolaise ces dernières années et favorisent l’émancipation et l’autonomisation de la femme.

Cependant,  malgré ces avancées et également la modification du code de la famille, la RDC continue à faire face à des obstacles majeurs pour atteindre l’égalité entre les sexes. Les femmes ne jouissent pas encore pleinement de leurs droits et sont victimes de nombreux actes de violences basées sur le genre. Les violences basées sur le genre correspondent à un phénomène social global à l’ensemble de la société ; il s’agit de la matérialisation violente de l’ensemble des discriminations entre les hommes et les femmes. Elles s’expriment à travers différents types de comportement ; les violences domestiques, sexuelles, les mariages précoces et / ou forcés, partage inégale de l’héritage en discrimination la femme sont les formes de VBG qui prévalent en RDC.  Les viols/ violences sexuelle correspondent  au types de VBG le plus prévalent en RDC, plus particulièrement au Sud-Kivu ; les victimes sont principalement les femmes. En effet, un peu plus d’une femme sur cinq a été forcée physiquement à avoir des rapports sexuelles avec son  mari /partenaire alors qu’elle ne le souhaite pas. En plus, l’incidence des violences domestiques au sein de la société est particulièrement importante. Des femmes en union ou en rupture d’union ont subi à un moment ou à un autre des actes de violence physique de la part de leur mari/partenaire. Plus que la violence physique, les hommes font également preuve de violence psychologique (humiliation, injures, attitude dégradante, chantage financier…) envers les femmes afin de renforcer ce statut de domination.

En effet, la participation à des activités économiques informelles permet  aux femmes congolaises d’opérer un renversement des rôles économiques et sociaux au sein du couple et de la société.

Le projet d’autonomisation des communautés et des femmes survivantes des violences sexuelle et basées sur le genre par le biais d’un soutien juridique, psychosocial et des moyens de substances a été mise en œuvre dans le groupement de Runingu, en chefferie de Bafuliru, pendant deux ans. Ce projet avait pour objectif principal de promouvoir un changement des comportements visant à réduire la violence sexuelle et sexiste, fournir de services de soutien aux survivantes, aider les femmes à accéder aux ressources économiques, à les contrôler et participer à la prise de décision au niveau local. Les activités de ce projet ont permis aux acteurs communautaires à être ouvert et engagés dans la lutte contre les violences basées sur le genre et dans la promotion de leurs droits et des activités économiques pour leur autonomisation.

Pour cette phase 2020 ce projet cible les entités de KAGANDO et KATALA  dans la mairie d’Uvira.

photo de famille après la formation qui a été facilité par la Présidente de la CDJP/Uvira

Cette phase du projet vise la protection des personnes touchées par les violences sexuelles et basées sur le genre par la satisfaction de leurs besoins afin de leur permettre de reconstruire leur vie et d’exercer pleinement leurs droits.

Objectifs  :

  • Renforcer les capacités des différentes parties prenantes (autorités locales, leaders communautaires, les religieux, les femmes, les jeunes et autre hommes) sur la violence basée sur le genre et les droits des femmes,
  • Susciter les autorités à accompagner les survivantes des violences basées sur le genre

Résultats Attendus :

  • Les leaders traditionnels et religieux sont formés sur la violence basée sur le genre et les droits des femmes
  • Les leaders traditionnels et religieux sont sensibilisés et responsabilisés pour soutenir la lutte contre les violences faites à la femme et sur l’égalité de genre.