Programme Femme Paix et Sécurité (MWANAMUKE AMANI NA USALAMA)


A cette clôture de mois de la femme, il s’est tenu à Sange le mercredi 29 Mars 2023 dans la salle Vodacom un atelier de réflexion et discussion sur le les droits des femmes organisé par la CDJP Uvira sous le thème :’’ Implication des femmes dans le processus décisionnel, défis et pistes de solution pour le changement’’

Objectif : Amener les décideurs locaux à arrêter des mesures qui s’imposent  afin d’améliorer la situation des droits des femmes et jeunes filles pour une société juste et égalitaire.

Cette activité a connu la facilitation de chef de cité de Sange et du Vice-président en charge de lutte contre la corruption à la Commission Diocésaine Justice et Paix.

Intervention de Mr l’Abbé Patrice ASSA Vicaire paroissial Saint KIZITO de Sange

Le premier intervenant, le vice-président de la CDJP, avait parlé sur le numérique au service de la des droits des femmes et de la paix. Il a démontré l’importance de la nouvelle technologie d’information et communication (NTIC) dans le cadre de la promotion des droits des femmes. L’utilisation du numérique doit aider les femmes et les jeunes filles afin de promouvoir leur droits, de sensibiliser les communautés dans l’égalité des sexes et des droits. Le numérique est un outil important pour atteindre un grand monde lorsqu’un fait passer un message. C’est pourquoi les communautés locales, en particulier les femmes et les filles, doivent saisir cette occasion s’en informer, se former et l’utiliser pour le développement de nos communautés. Il a recommandé aux participants d’utiliser le numérique pour le bien communautaire et non pour la nuisance. Il avait terminé son exposé en demandant aux femmes de prendre la nouvelle technologie d’information et de communication comme une opportunité et de s’en servir pour bien mener leur lutte contre les violences basées sur le genre et les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.

Quant au deuxième intervenant, le chef de cité de Sange, avait abordé son intervention se basant sur le thème local « implication des femmes et filles dans le processus décisionnel et de consolidation de la paix. Il a démontré quelques cas enregistrés de l’évolution de l’implication des femmes dans le processus décisionnel dans la cité de Sange : Au niveau des quartiers et dans certaines structures locales de résolution des conflits. Il a aussi parlé des obstacles qui sont entre autres :

  • La peur des femmes de pouvoir se libérer pour assumer les postes de responsabilité qu’on les propose,
  • Le niveau d’études très des femmes,
  • La négligence dont fait montre les femmes disponibles lorsqu’on leur à assumer le poste plus bas,
  • Les menaces que subissent les femmes qui ont accepté de s’engager dans certaines responsabilités
  • Le refus des hommes/maris pour les femmes mariées.
Atelier de renforcement de capacité sur plaidoyer au profit des femmes venues de Lemera, de Sange, de Katala et de Luvungi.

Toujours dans cadre ce programme, en date du 30 au 31 mars 2023, il s‘est tenu à Luvungi un atelier de deux jours de renforcement de capacité sur plaidoyer au profit des femmes venues de Lemera, de Sange, de Katala et de Luvungi.

Objectifs :

  • Renforcer les capacités des femmes en technique de plaidoyer ;
  • Identifier les problèmes ou les obstacles de participation des femmes dans les instances décisionnels
  • Maitre en place des plans de plaidoyer à partir des problèmes identifiés et priorisés.

En rappelant les notions essentielles du plaidoyer, le facilitateur avait commencé par d’abord donner l’objectif du plaidoyer qui est l’amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables, en ce sens il est important de savoir avec qui faire le plaidoyer, 4 éléments sont à retenir avant de faire le plaidoyer :

  • Force
  • Faiblesse
  • Opportunité
  • Menace

Après avoir évalué les éléments cités ci haut, voici les étapes pour faire le plaidoyer :

  • Comprendre le contexte (identifier le problème sur tous le plans : économique, éducation, santé, sécurité, politique, professionnel…)
  • Cartographie de partie prenante (qui sont les décideurs, les alliés, les neutres, les opposants, les influenceurs)
  • Construire la coalition (mobilisation communautaire, marché avec la personne qui la même vision)
  • Surveiller l’opposition (il faut savoir le point faible de l’opposition)

Apres cet étape les participantes  ont été regroupées en travaux de carrefour selon leur provenance, c’est-à-dire ceux de groupement Katala, Cité de Sange, Lemera et Luvungi, où ils ont identifiés les problèmes selon le contexte actuel dans leur milieu puis à chaque problème, ciblé les décideurs, les alliés, indicateur de réussite, risque et hypothèse, action à mener, résultat attendu, période et à la fin le responsable  et cela suivant les trois piliers du programme qui sont ‘’la participation, le changement des normes nuisibles et la protection renforcée’’.

Voici dans un tableau ci-après qui démontre le modèle proposé aux participantes pour mettre en place le plan de plaidoyer.

Problème Résultat attendu Indicateur de réussite Cible Allié Action Risque et hypothèse Période Responsable