Atelier de formation sur les techniques de monitoring de protection et de sécurité au profit des OSC et de structures communautaires (y compris des jeunes et des femmes) des groupements de Kagando, de Kabunambo, de Luberizi et d’Itara-Luvungi


Dans le cadre du projet :Ensemble pour la sécurité et la paix au Sud-Kivu, ESPASK en sigle, un projet financé à travers le fonds de cohérence et mis en œuvre par un consortium des quatre organisations, VNG International, GASAP, SOFIBEF, CDJP-Uvira et Cordaid,  qui assure le lead de ce consortium, pour une durée de 30 mois ; la CDJP-Uvira a organisé un atelier de formation de deux jours, du 19 au 20 mars 2021 à Luvungi, au profit des des OSC et des structures communautaires (y compris des jeunes et des femmes) en techniques de monitoring de protection et de la situation sécuritaire.

L’activité avait pour objectifs :

  • Former les structures communautaires (y compris des femmes et des jeunes) en Monitoring de protection et de la situation sécuritaire,
  • Renforcer les capacités des structures communautaires dans l’analyse des données et dans la rédaction d’un rapport court et simple,
  • Mettre en place avec ces structures un questionnaire de documentation/monitoring de la situation sécuritaire et de protection,
  • Définir un système de rapportage quotidien des incidents de protection et de sécurité.

Les résultats attendus sont entre autres :

  • Les structures communautaires formées en monitoring de protection et de la situation sécuritaire
  • Les capacités des structures communautaires dans l’analyse des données et dans le rapportage des faits de protection et de sécurité sont renforcées
  •  rédaction d’un rapport court et simple,
  • Un questionnaire de documentation/monitoring de la situation sécuritaire et de protection est mis en place et validé avec les structures communautaires,
  • Le système de rapportage des incidents de protection et de sécurité est défini.

Cette activité avait touché 20 personnes, représentant les structures communautaires des groupements de Kagando, de Kabunambo, et Kakamba dans la chefferie plaine de la Ruzizi ; de groupement de Lemera et Itara-Luvungi dans la chefferie de Bafuliiru.

Deux thèmes principaux ont été abordés par le formateur :

  1. Les notions générales des droits humains

Ici le formateur a précisé que les droits de l’homme, les droits du citoyen, les droits humains et les droits de la personne humaine » sont des expressions synonymes qui signifient la même chose du fait qu’elles sont justifiées par le souci de placer au centre de toute activité de plaidoyer le respect de la dignité de la personne humaine.

En suite il a parlé des principes des droits humains qui sont universels, imprescriptibles, l’interdépendants, l’indivisibles et inaliénables.

Quant aux sources des droits humains, il a disséqué certains instruments juridiques nationaux et internationaux.

  1. Les techniques de monitoring de protection et de sécurité

Ici on a défini le monitoring comme l’observation, la surveillance, l’enquête et documentation des cas de violations des droits de la personne humaine.

Il a poursuivi en donnant certains objectifs de monitoring :

  • Identifier avec précision de différentes violations, abus des droits humains, leurs auteurs et victimes, bien les enquêter, les documenter et produire des rapports de monitoring de bonne qualité
  • Renforcer et améliorer les mécanismes de protection et de sécurisation des acteurs de la société civile dans l’exercice de leur fonction
  • Renforcer les capacités des femmes leaders et autres intervenants sur la compréhension des techniques de monitoring, les notions sur les droits humains et les instruments juridiques de protection légale
  • Assurer que les incidents de protection sont documentés et si possible un référencement est fait
  • Permettre aux femmes leaders et autres intervenants à constituer les banques des données fiables sur l’observatoire des conflits, les violations des droits humains en vue de mener les diverses activités de plaidoyer, consolidation de la paix, respect des droits humains et développement durable, etc.

Il a continué en donnant aux participants certaines lignes directrices et les standards minima pour l’interview lors du monitoring, les principes à respecter, lignes directrices sur l’utilisation et le stockage des informations confidentielles.

CDJ-Uvira.